Histoire de Montbeton
Peu de temps avant l’An Mil, le territoire d’entre Tarn et Garonne s’organise autour de plusieurs châteaux, attestés dès cette époque, à proximité de la forêt d’Agre (actuelle forêt de Montech). Avec les lieux de Meauzac, Albefeuille ou Toulvieu, ainsi que Gasseras, « l’alleu de Montbeton » est cité, vers 955, dans le testament d’Isarn d’Escatalens, qui lègue ses terres à l’abbaye de Moissac.
Les premiers seigneurs du château de Montbeton appartiennent à une famille qui porte le nom d’un terroir voisin : Toulvieu ou Tulmont. Cette famille « de Tulmont » (à ne pas confondre avec Saint-Etienne de Tumont) possèdera la seigneurie jusqu’au milieu du 13e siècle.
En 1271, les trois consuls de Montbeton prononcent le serment de fidélité au roi de France, Philippe le Hardi, lors du rattachement du Languedoc à la France. Un représentant d’une illustre famille de chevaliers de Castelsarrasin, Pierre de Grimoard possède la seigneurie. Cette famille cèdera le lieu de Montbeton à la famille de Galard. Pendant la Guerre de Cent-Ans, en 1369, un Galard est chargé, par le duc d’Anjou, représentant du roi de France, de la garde du lieu. Ensuite, au début du 15e siècle c’est une famille de notables montalbanais, les Saint-Etienne, qui possèdent le château. A partir du 16e siècle, c’est la famille de Caumont qui hérite du château de Montbeton jusqu’au milieu du 18e siècle, où l’on rencontre les premiers représentants de la famille de Bellissen.
Guerres de religion
Le village de Montbeton, comme tous ceux de la ceinture de Montauban, a été saccagé en 1562. Les calvinistes s’emparent du site, détruisent l’église et chassent le clergé catholique de cette paroisse qui faisait partie des biens possédés par le chapitre diocésain de Saint-Etienne-du-Tescou. Lors de la reconquête catholique de Montauban (après le siège de l’été 1621), les troupes du Maréchal de Thémines reprennent le site de Montbeton et massacrent les habitants (juin 1622).
Nom de la commune
L’origine du nom ne fait aucun doute. La forme latine du nom de Montebetone (955) se décompose ainsi : le qualificatif descriptif de « mont », qui désigne un lieu élévé, suivi d’un nom de personne d’origine germanique. Le nom de famille de Bette / Betton se retrouve en domaine d’oc comme en domaine d’oïl : un Montbéton existe dans la Marne. La prononciation locale, en occitan, est : mounbétou.